Sur la vitre s’étoile l’éclat de ta part, brise
Les mondes inouïs aux masques sur les lèvres
Les baisers étouffés où sept fois s’enlisent
Les mots d’amour d’aimer la langue sur les fièvres
S’époumoner encore à crier en dedans
Les luttes intestines dans le puits des ulcères
Le cœur à l’arraché hors des confinements
L’espoir une lueur une aile d’éphémère
Le crime est une odeur qui flotte en son parfum
Et les murs sont dressés les gestes sont barrières
Et d’épaules en épaules se distancent les uns
Des autres à la suite et demain plus qu’hier
Aux fenêtres béantes paraissent les reclus
Théâtre d’ombres et folles figurines
Chorales inopinées et mises à nu
Les maillons enchaînés au piano des cuisines
Le silence est griffé quand pépient les oiseaux
Et l’art de la voltige légère sans kérosène
Arabesques et looping grand huit dans le haut
Le syrinx l’alarme sonne la prétentaine
Les hallebardes tombent dans l’éclair des orages
La vie demeure ici qui flotte naufragée
Aux larmes citoyens, citoyennes en rage
Et la marée, la vie, la mort, toujours recommencées.